mercredi 26 novembre 2014

Salon du livre

Retour sur mon impression du Salon du livre qui s’est tenu à Montréal.

L’année dernière, j’avais déjà eu un arrière-goût étrange lors de mon passage, mais je me disais que cela devait venir de moi.
Cette année, c’est pire, d’où le présent billet.


Le salon n’est pas autre chose qu’une très grande librairie, la plus grande du Québec. Pourquoi pas? Sauf que lorsque vous allez dans une librairie, on ne vous demande pas de payer le droit d’entrée. Ici, OUI.

Donc vous entrez dans cette MEGA librairie avec ses caisses enregistreuses et ses caissières.


Vous vous dites qu’au moins vous allez avoir des « spéciaux ». Et ben non, les prix sont exactement les mêmes que lorsque vous allez les acheter à la librairie du coin de la rue (moins le prix d’entrée).


C’est vrai que vous avez du choix… quoique. 


On trouve le même livre, mais en plusieurs versions. Comprenons-nous bien, l’histoire à l’intérieur est la même, mais l’emballage est différent : couverture qui change, boite de métal pour contenir les différents volumes, etc. On dirait des boites de céréales à l’épicerie : « Même bon goût, mais nouvel emballage ».


L’intérêt est purement marketing. Vendre toujours plus. 


Je poursuis ma visite et me fais accoster par un auteur dont l’accroche était « Vous connaissez 50 nuances de Grey? Eh bien moi, ça va plus loin! ». Bel essai, mais… non merci. 


Un peu plus loin, une femme épingle mon fils de 11 ans en lui offrant l’extrait d’un livre pour enfants qui va sortir sous peu. « Tiens, c’est un livre sur les zombies, ton père doit connaître la série Walking Dead. Tu as les trois premiers chapitres et crois-moi après les avoir lus, tu voudras connaître la suite. » Mon fils les a lus sur le trajet du retour.
« — Alors, c’est comment?
   — Bof! Rien d’original. Un virus et des zombies partout
»


Ce « rien d’original » est ce que je retiens de ce salon. Cela sentait le réchauffé, pas de nouveautés RÉELLES.


L’autre bémol était l’absence du livre numérique. RIEN. L’année précédente, il y avait des balbutiements, des tentatives louables, mais cette année : PERSONNE. Y aurait-il eu un véto?


Il y avait, par ailleurs, au fond du Salon un espace réservé pour le WIFI. Je m’avance pour en profiter, mais j’ai vite déchanté, car c’était… payant! Du WIFI PAYANT! Vous allez chez Tim Hortons prendre un café et vous pouvez vous connecter gratuitement en haute vitesse et ici, au Salon du livre, avec une entrée à 8 $, des livres entre 20 $ et 40 $ (voir plus) et le café à 3 $, le WIFI est payant?!?!?


Après tout ceci, pourquoi continuer d’y aller, me direz-vous?


Pour une seule raison : y rejoindre ma femme qui est bénévole pour soutenir « La lecture en cadeau » un programme pour éveiller les enfants à la lecture et combattre l’analphabétisme.


Et je peux vous dire que cela ne va pas bien du tout pour eux. Des coupures budgétaires ont mis 5 personnes à pied.

L’année dernière, ma femme avait reçu un T-shirt aux couleurs de la fondation. Cette année, rien.
Qu’en sera-t-il l’année prochaine? Seront-ils toujours là? Le programme existera-t-il encore? 

OUI, il le faut! N’arrêtez pas. N’arrêtons pas. Il faut que les enfants lisent.


Aussi, je m’adresse à vous chers lecteurs, si vous voyez une boite de « La lecture en cadeau », déposez-y un livre. Si vous ne savez pas où il y en a près de chez vous (oui, le programme continue après le Salon), cliquez sur cette annonce, cela vous amènera vers le site de la fondation.


 
 
D’avance merci.

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