vendredi 15 mars 2013

Livre papier ou numérique ?


Question cruciale, s’il en est, car qu'on le veuille ou non, le numérique croît de plus en plus dans nos vies et dans notre littérature.
Ayant été touché de plein fouet, je me suis posé certaines questions…


Un vécu

Pour mon troisième livre, prévu pour Noël 2012.
Les annonces et la promotion affluaient dans ce sens, même des petits cadeaux et surprises étaient préparés pour l’occasion.

Et c’est là, qu’en pleine période des fêtes, le message de mon éditeur vient rompre le charme .
Il ne sortira pas le livre en papier, mais juste en numérique et ce pour différentes raisons (principalement budgétaires).

C'est nouveau, ça dérange

Que penser de cette prise de position ? Pour être tout à fait franc, l’acceptation de mon point de vue fut plutôt brutale.
Non pas que j’ai une aversion contre le livre numérique, mais abandonner totalement le livre papier, j’ai trouvé cela plutôt réducteur.

Cette situation, je dirais même cette transition, que nous vivons n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé pour la musique ( le disque et le mp3) ou pour le cinéma (l’argentique et le numérique).
J’ai vécu ces deux (r)évolutions et pour le cinéma c’était vraiment une guerre entre les «pro» et les «anti» vidéo.

Une prise de conscience

Après réflexion, pour revenir au livre, je crois que les deux peuvent coexister et même doivent coexister.
Ce qu’il y a de bien dans le numérique c’est que le livre est « ouvert » c'est-à-dire que si des coquilles se sont glissées, elles peuvent être modifiées et par ailleurs des améliorations peuvent être ajoutées, il est très facile de le faire et d’avoir une version 2.08  correspondant à une date donnée par exemple.
En tant que créateur, c’est très appréciable car en ce qui me concerne, je trouve toujours à améliorer ce que je fais.
Pour le livre papier, c’est plus compliqué et plus long

Par contre, pour le livre papier ce qu’il a (et qui restera) c’est l’esthétique. Ce que l’on appelle « les beaux livres ».

On achètera le livre numérique pour le lire, mais on achètera le livre papier pour le garder et le collectionner.

Il y a une complémentarité entre les deux.

À suivre...

3 commentaires:

  1. Je ne me suis pas encore adonné à la lecture numérique mais la tablette qui se profile à l'horizon semble me dire qu'une révolution tactile se prépare. Mais...
    Pour avoir déjà été publiée - chez un éditeur qui utilisait encore les caractères en plomb dans les années 80, André Goulet des Éditions d'Orphée pour le nommer -, je ne peux que vénérer l'art du papier et de l'encre fraiche (ça fait un peu vampire...!), de cet objet fabuleux qu'est le livre. Source de savoir, de plaisir, d'émotion, il est le lieu où l'on peut griffonner, corner, souligner, pourquoi pas arracher... bref, s'adonner à des plaisirs solitaires insoupçonnés...

    RépondreSupprimer
  2. Connaissant la personnalité de Philippine, je suis sur qu'elle s'en balance de la version papier ou numérique de son histoire. Le plus important est l’accès d'un plus grand nombre de lecteurs a son histoire! Et en cela pour le moment les deux devraient exister.. Le futur sera numérique certain et on se fera bientôt lire des livres au lieu de les lires!

    RépondreSupprimer
  3. Avec la venue du numérique, l’on parle beaucoup du livre, ce bel objet que l’on craint de perdre. Les beaux livres, les belles bibliothèques, les moments de plaisir que l’on vit, nous, les 51 %.
    Effectivement, dans nos débats, nous parlons des livres et mettons de côté la lecture, cette activité que 49 % de notre population ne connait pas ni en version papier, ni en version numérique.
    Pour sauver le livre, peut-être devrions-nous penser avant tout à sauver la lecture. Moi, qui ne lis que des livres de papier, je me questionne. Si cette personne qui ne lit pas, jamais, s’essaie à lire quelques chapitres en numérique pour satisfaire sa curiosité ou parce que la KoboGlo est « cute », pourquoi pas. Si ce nouveau support peut amener de nouveaux lecteurs, encore une fois, pourquoi pas.
    La véritable question ici est de savoir : comment vivre sans lire ? Comment vivent ces 49 % de personnes? Comment font-elles?
    Je voudrais que les livres soient partout.
    Je voudrais que le bookcrossing transforme le monde en une immense bibliothèque.
    Je voudrais que des livres soient à la disposition des gens tout le temps, dans les autobus des écoliers, dans les salles d’attente (pas des magazines « people », des vrais livres que l’on peut emporter ensuite), dans les trains, les métros, les avions, sur les plages, sur les places, partout, partout, partout. En numérique sur des écrans géants, en papier dans toutes les poches.
    Des livres à lire… et lus également pour tous ceux qui n’ont pas reçu le privilège de la lecture.
    Oui Julie, un livre se partage. Partageons nos livres et nos lectures entre nous et surtout avec tous ceux qui sans nous n’y ont pas accès. Papier ou numérique ? Les deux!

    RépondreSupprimer